9 juillet 2007

Lettre ouverte à Xavier Darcos (1/3)

Je publie ici la lettre qu'a adressé mon épouse, Laurence, au nouveau Ministre de l'Education Nationale, Xavier Darcos. Celui-ci a poliment accusé réception, l'assurant que son témoignage nourrirait sa réflexion. J'ai fini par convaincre ma moitié que sa contribution, quoi qu'un peu longue, pourrait intéresser un plus grand nombre de nos concitoyens, que la très nécessaire rénovation de l'école française passionne tout autant qu'elle. Voici donc la lettre, en trois parties, une pour chacun des thèmes suivants:
  • Patriotisme, intégration et enthousiasme
  • Pas d’école unique, à chacun son rythme
  • Carte scolaire et autonomie des établissements


1. Patriotisme, intégration et enthousiasme

La Californie est terre d’immigration. Cela se retrouve de façon frappante dans les écoles. Les enfants sont issus de tous les pays du monde, ils sont en général nés de parents ayant immigré et qui ont choisi d’avoir leurs enfants aux Etats-Unis, pour leur faire le cadeau de cette nationalité. Les parents ont souvent un niveau d’anglais approximatif. En France nous vivons parfois difficilement ces différences d’origine. Là-bas elles sont vécues comme des richesses et peut-être pour la raison suivante : les gens qui émigrent et leurs enfants sont fiers d’appartenir à un pays qui leur donne leur chance. Le système scolaire renforce ce sentiment en l’enseignant : tous les matins les enfants rendent allégeance au drapeau américain et à la république sur lequel il flotte. Ce qui peut paraître choquant de prime abord relève d’une grande intuition : on amène des enfants de toutes les couleurs et de cultures d’origine différentes à se référer à un même système de valeurs et à un pays qui les accueille. Le texte parle d’une nation qui se tient sous la protection de Dieu et qui recherche la justice et le pain pour tous.

Nous sommes revenus des Etats-Unis au moment où, en France, flambaient les banlieues. L’émigration en France est beaucoup plus douce qu’aux Etats-Unis, le système social français prend un plus grand soin de ceux qui arrivent, l’école est gratuite pour tous, et pourtant les enfants qui ont étudiés sur ses bancs et qui sont devenus adultes ne se sentent toujours pas partie de notre France et ils n’ont à son égard aucune reconnaissance. D’où vient ce clivage ?

Cela vient probablement du fait que nous-mêmes, français, nous ne sommes pas fiers de notre pays et que nous n’en professons pas le respect. Le sentiment de reconnaissance n’existe pas dans notre pays alors qu’il est si fort au Etats-Unis où pourtant les gens se battent seuls pour leur survie. L’école peut jouer là un rôle déterminant. Réciter la Marseillaise ou un texte qui exprime la reconnaissance de la grandeur de la France et de ses valeurs serait intéressant.

Il y a quelques années, les quartiers à forte dominance latine avaient le droit d’enseigner en espagnol. Une génération plus tard, on s’est rendu compte que les émigrés n’étaient toujours pas intégrés car ils ne parlaient toujours pas anglais, la langue de leur pays d’accueil. Et j’en ai rencontré qui souffraient de ne pouvoir travailler à leur compte faute de pouvoir s’exprimer. Les Etats-Unis ont donc rectifié le tir, l’enseignement est désormais totalement dispensé en anglais quel que soit le quartier.

Des cultures différentes et des religions variées mais des valeurs communes. Les Etats-Unis sont très respectueux de la culture et de la religion de chacun. Chaque fête de chaque religion est célébrée à l’école pendant l’année. Par contre un système de valeurs très clair est proposé aux élèves. Elles sont regroupées sous le titre « The seven pilars of characters ». On y prêche le respect de l’autre : il est interdit de se moquer du nom d’un camarade, de sa couleur et de sa religion bien sûr.

Le résultat se voit en cour de récréation où les élèves sont moins impitoyables entre eux que dans les cours en France.

Le résultat sur le long terme est la production de générations d’enfants qui ont le sens civique et qui partagent les valeurs morales qui font la force des Etats-Unis : chaque personne est un citoyen sur lequel repose le pays. Là-bas on attend pas que les choses changent d’en haut, on les change soi-même. L’américain se sent responsable de son quartier, il crée des associations et il se sent très concerné par leur financement, il est constamment en train de lever des fonds : « raise funds ». Même dans les écoles publiques, les associations de parents d’élèves sont très actives pour lever des fonds. Ces fonds servent ensuite à payer du matériel informatique, des cours de danse ou de dessin, à renouveler les équipements des cours de récréation, etc. Un rapport annuel informe les parents des options retenues.

Enthousiasme enfin. Le pays entier fonctionne sur un mode enthousiaste. C’est ce que semble avoir compris notre nouveau président et nous lui souhaitons de réussir dans cette lourde mission de rendre l’enthousiasme aux Français. Les Américains sont heureux et fiers d’appartenir à un pays dynamique où tout est possible. Peut-être que tout n’y est pas vraiment possible mais c’est un sentiment tellement partagé qu’il démultiplie l’initiative privée.

L’enthousiasme des adultes se répercute dans les écoles. Les enfants sont persuadés qu’une belle vie les attend, dans une société qui leur fera la place dont ils ont besoin. L’école est donc vécue comme le chemin vers l’aventure de la vie adulte. Nous avions la chance de vivre près de Hollywood qui draine tant de gens talentueux. Les parents étaient les bienvenus pour venir témoigner de leur métier. C’est ainsi que mes enfants ont rencontré des musiciens, des dessinateurs de dessins animés, des prestidigitateurs, des coureurs automobiles mais aussi des architectes qui les mettaient en situation de représenter leur espace, des avocats qui leur faisaient jouer des procès entre camarades, des médecins qui les faisaient réfléchir sur les médecines orientales et occidentales, des chercheurs de l’Antarctique qui leur faisaient partager leurs aventures en milieu extrême, etc. Mes enfants sont revenus avec le sentiment que la vie adulte est passionnante et que la vie active est faite de choix multiples. Aux Etats-Unis, on peut rêver n’importe quel métier. On sait aussi qu’on pourra en changer, et radicalement, si on se retrouve dans une impasse. Rien n’est jamais fini.

Cet enthousiasme nourrit une grande confiance en soi. Et celle-ci est renforcée par la valorisation constante des élèves. En France nous avons été élevés avec le sentiment d’être nuls parce que nos enseignants nous faisaient toujours remarquer nos erreurs. Là-bas les professeurs insistent tellement sur leurs qualités que les enfants se sentent forts. Cela ne les rend pas intelligents pour autant me direz-vous, mais cette confiance en soi leur permet d’oser et d’entreprendre, cela augmente leurs chances de réussir.

Au collège, du moins dans celui où nous avions inscrit notre aîné avant de rapatrier la France, les enseignements sont dispensés par de nombreux professionnels. Et les enfants passent des tests sélectifs pour intégrer des sections à enseignement renforcé. Il y a ainsi une section artistique, couvrant la musique, le théâtre et les arts plastiques, une section robotique, une section scientifique et une section classique. Et le cursus « gifted » est toujours en vigueur. Le monde professionnel est très présent dans l’école dès le collège et le professionnalisme aussi, au vu des travaux produits par les élèves. Les élèves, rencontrés lors des inscriptions, disaient tous être maintenus sous une forte pression de travail mais exprimaient aussi leur plaisir d’acquérir tant de connaissances.

22 avril 2007

Tout faux !

Les instituts de sondages et les médias ont gagné le premier tour : les Français, fortement mobilisés, ont concentré leurs voix sur les deux finalistes annoncés il y a des lustres. Excellent score de Français Bayrou, malgré la vacuité de ses propositions. Moi pas comprendre... Forte baisse de Le Pen, preuve que le score de république bananière de 2002 est resté en travers de la gorge des Français. Mauvais résultat de Philippe de Villiers, je suis très déçu. L'extrême gauche fait moins de 10%, ce qui est une bonne nouvelle. La gauche totalise un tiers seulement des voix, c'est le seul point sur lequel je ne me suis pas trompé, et ma seule raison d'espérer encore. Cela dit, Ségolène est jolie et Sarkozy est petit : difficile d'extrapoler les résultats du deuxième tour. Bayrou fera-t-il le coup de la revanche du serpent à plume ? Pauvre France et pauvres de nous si ses électeurs se laissent influencer par les propos alarmistes de la gauche ("tout sauf Sarko") et si le bon sens ne l'emporte pas dans leurs rangs. La France ne survivra pas au retour des socialistes. Tous derrière Sarkozy !

21 avril 2007

Pronostic pour le 1er tour de la présidentielle

Au risque d’être complètement désavoué par les faits demain soir, voici mon pronostic pour le 1er tour :
  • Forte participation (80%), avec 5% de votes blancs ou nuls, soit près de 34 millions de votes exprimés « valables » ;
  • La droite sera largement majoritaire, avec deux tiers des voix, la gauche ne totalisant, dans le pire des cas, que 40% des voix. Bien que Bayrou se soit positionné très à gauche, je comptabilise le vote UDF comme un vote de droite ;
  • Sarkozy sera au second tour, mais avec seulement 22 ou 23% des voix, bien loin des 28 à 30% annoncés par les instituts de sondages depuis des mois ;
  • Il y a des chances qu’il soit opposé à Jean-Marie Le Pen, qui pourrait faire jusqu'à 22%. A moins qu’un bon score de Philippe de Villiers, que j’appelle de mes vœux, associé à un sursaut socialiste (20%, voir ci-dessous), nous épargne un nouveau score de République bananière le 6 mai prochain ;
  • Il n’est pas impossible que François Bayrou accède au 2ème tour, mais il faudrait qu’un tiers au moins des 40% d’indécis le choisisse. C’est peu probable. Je le vois plutôt aux alentours des 10%, voire en dessous si les électeurs de gauche qui ont envisagés de voter pour lui reviennent finalement au bercail ;
  • Contrairement aux prévisions des sondeurs, il n’est pas sûr que Ségolène Royal atteigne les 20% et qu’elle soit donc au 2ème tour. Score maximal de 23%, en cas de réflexe utile dans l'électorat socialiste, qui ne s'éparpillerait finalement pas entre Bayrou et l’extrême gauche ;
  • Olivier Besancenot devrait faire un très bon score pour un trotskyste. Je lui donne jusqu’à 8%. Je pari en effet que 20% des indécis vont se porter sur le jeune facteur. Il devrait largement devancer les autres candidats d’extrême gauche ;
  • Je donne 3% à Bové et Buffet, 1,5% à Voynet et Laguiller et 0,5% à Schivardi. Au total, l’extrême gauche ferait jusqu'à 17% ;
  • Je vois Nihous dans les 3 ou 4%, soit deux fois plus que Voynet ;
  • Philippe de Villiers, contrairement aux prévisions des sondeurs et malgré l’ostracisme dont ont fait preuve les médias à son égard, fera au minimum 5%, et peut aller jusqu’à 10% si un grand nombre d’indécis se portent sur lui ;

Les Français en ont ras le bol de la classe politique, de ses technocrates-fonctionnaires qui ont monopolisé le pouvoir depuis 30 ans. La situation du pays est grave, les Français le sentent bien. Malgré les manipulations sondageo-médiatiques, ils vont voter pour que les choses changent vraiment. Ils ne vont pas voter pour ramener au pouvoir les sectaires tout-étatistes du PS, ni pour maintenir au gouvernement les impuissants de « droiche » (la droite qui se prend pour la gauche, celle de Bayrou et Sarkozy). Le vrai vote utile à droite, c’est le vote Villiers, car c’est celui qui permet d’éviter un remake de 2002 et d’ancrer à droite le gouvernement de la France pour les 5 années à venir.

17 avril 2007

Derniers jours

Editorial de Paul-Marie COÛTEAUX - mardi 17 avril 2007
sur www.pourlafrance.fr

Voici venu ce qui sera sans doute le dernier "carnet" de cette campagne qui, je l'avoue, m'aura étonné tout du long et qui m'étonnera, je l'espère, jusqu'au soir du premier tour. Tout dépend encore des dernières forces que nous jetterons dans la bataille des derniers jours. Le plus grand étonnement est l'impudence avec lequel le Système se permet de formater l'opinion, allant très loin dans ce que Pierre-André Taguieff et à sa suite Mathieu Baumier appellent la post-démocratie. L'orchestration médiatique du trio de l'Euroland a atteint des sommets, et l'on ne tarda pas à voir que nos grands oligarques avaient si mal digéré le Non français à la Constitution européenne qu'ils ont très tôt préparé la présidentielle comme une revanche. Les Français ont dit Non ? Il fallait au plus vite organiser la compétition entre les candidats à l'évidence présélectionnés pour qu'ils corrigent le tir et disent Oui à leur place. Un an après le référendum, c'est-à-dire un an avant les présidentielles, le Figaro du 2 mai 2006 titrait déjà : "Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy se détachent" - c'est ce que la batterie des sondages n'eut de cesse de confirmer depuis lors moyennant de multiples tripatouillages.

Quant aux hérauts du Non, Laurent Fabius et Philippe de Villiers, ils furent vite en bute l'un à la revanche du parti, l'autre à une sorte de diabolisation plus éhontée qu'on ne vit jamais. On sait (ou plutôt on ne sait pas assez...) à quel point le règne de l'audiovisuel peut formater les esprits en modifiant le son, par exemple en déformant la voix, et l'image, par exemple en plaçant la caméra de telle ou telle façon pour alimenter la caricature. Il y a quelques jours le service public offrit un saisissant exemple de manipulation en interrogeant Mme Dominique de Villiers assistant à la grande réunion publique de Nantes. Tandis que celle-ci expliquait qu'elle partageait les opinions de son mari, on vit à l'image une main qui pouvait passer pour être la sienne ornée d'une bague de belle importance où ressortait une fleur de lys. Après vérification, il apparut que ce n'était nullement la main et la bague de Mme de Villiers mais une image incrustée dans le reportage qui se glissait là d'elle-même pour ainsi dire par hasard : manipulation typique dont s'excusa plus tard le directeur de l'information de France 2 sans nullement en tirer de conclusion ni proposer réparation. J'ai cité dans un précédent carnet l'affaire "Audrey Pulvar", tout aussi consternante. Le 5 mars, cette journaliste de France 3 interrompit par deux fois Philippe de Villiers pour le contredire et affirmer que les sans-papiers n'étaient nullement bénéficiaires de l'AME (Aide Médicale d'Etat) ; or non seulement elle interrompait l'un de ses invités, ce qu'elle n'aurait sans doute fait pour aucun autre, mais en plus elle avait tort sur le fond de la question, ce que Marie-Laure Augry, médiatrice de la chaîne, finit par reconnaître sans nullement s'excuser ni proposer de rectification publique. Hier encore, lundi 16 avril, la chaîne LCI présentait dans l'un de ses journaux de fin de soirée le discours que Philippe de Villiers venait de prononcer à Toulouse devant un millier de personnes par ces mots : "Le moins que l'on puisse dire est que le candidat souverainiste n'a pas fait dans la finesse" - il s'agissait d'un passage où notre candidat moquait la visite de Ségolène Royal en Chine, ce que bien d'autres avaient fait sans nullement s'attirer de sarcasme. Contre le chef de file du Non, haro général ! Et passons sur la kyrielle de mensonges dont nous sommes abreuvés tous les jours - exemple entre cent, cet article du Monde daté du 12 avril où la correspondante de ce journal à Bruxelles affirmait que l'Allemagne avait ratifié la Constitution européenne, ce qui est strictement faux attendu qu'elle en est empêchée par le Tribunal constitutionnel de Karlsruhe. Passons...

Pendant ce temps le trio de l'Euroland accordait ses violons avec une célérité qui, elle aussi, aura pu étonner. En prônant l'alliance Bayrou-Royal, Messieurs Rocard, Kouchner et quelques autres ont jeté plus tôt que prévu le masque des fausses oppositions électorales, révélant que l'UDF n'était pas seulement compatible avec une UMP avec laquelle ses députés composent la même majorité depuis cinq ans, mais aussi avec le PS. A travers cette compatibilité générale, il faut évidemment comprendre que le trio est parfaitement accordé pour interpréter la vieille partition du dépassement de la nation au bénéfice de l'Europe des régions, de l'OTAN et du libre-échange intégral orchestré par l'OMC. M. Bayrou est, bien entendu, le premier violon idéal pour mettre en musique cette récurrente troisième force qui rappelle tant les dernières années de la IIIème puis de la IVème République et qui mène à chaque fois au désastre. A quand le trio mettant en scène la souveraineté nationale et populaire ?

Dernier étonnement et non le moindre : le grand écart de Nicolas Sarkozy capable d'aller se recueillir à Colombey pour invoquer les mannes du général de Gaulle, comme par hasard à six jours du premier tour, et accompagné de journalistes choisis et dans le même temps de prôner l'adoption de la Constitution supranationale sans recours au référendum - ce mode référendaire qu'il dit d'ailleurs ne pas porter dans son coeur comme s'il n'était pas l'une des clés de la Vème République, tel que l'a voulu le général de Gaulle, lequel l'utilisa cinq fois en dix ans ! Il est vrai que M. Sarkozy, après avoir tout dit et son contraire, a fini ces derniers temps par dire n'importe quoi : on le vit réhabiliter la pensée Gobineau, le déterminisme et l'eugénisme, et on l'entendit même déclarer le vendredi 6 avril à la Mutualité que "les parents ne sont pas membres de la communauté éducative", déclenchant de vives réactions des associations de parents d'élèves.

En réalité, et ce n'est pas là le moindre fait marquant de cette campagne étrange, nul candidat ne pouvait pour la première fois se réclamer explicitement du fondateur de la Vème République - à la seule exception d'un Philippe de Villiers qui, défendant jusqu'au bout la souveraineté nationale et populaire et ce qu'elle seule permet, c'est-à-dire le rétablissement de l'autorité de l'Etat et le service du Bien commun, en défendant aussi l'indépendance nationale face aux hégémonies de tout poil et en rétablissant la fierté d'être Français contre tous les dogmes de la nomenclature, est le seul véritable continuateur du général de Gaulle. Que cela soit, de ce carnet de campagne, le dernier mot.

10 avril 2007

Philippe de Villiers au premier tour

Il reste quinze jours avant le premier tour de la présidentielle. J’ai expliqué pourquoi je ne voterai pas pour NS, et encore moins pour FB. Mon candidat du premier tour, c’est Philippe de Villiers (P2V), et voici pourquoi.

Tout commence avec la présidentielle
Ma conviction profonde, affichée sur le fronton de ce blog, est que le salut passe par le renouvellement de la classe politique. Pour sortir de la crise, il faut d’abord sanctionner nos « irresponsables » politiques. Plus occupés à préserver leurs avantages qu’à défendre les intérêts des Français, les élus UMP, UDF et PS ont mis le pays sur la paille (2 000 milliards de dette, 10% de chômeurs, 25% chez les jeunes, 50 000 voitures brûlées, etc), avant d’abdiquer en faveur de la bureaucratie européenne. Après les coups de semonces de 2002 et 2005, il y a de grandes chances que le verdict de 2007 soit sans appel : dehors, du balai ! J’espère que dans un réflexe salutaire, les Français vont utiliser les échéances électorales des 12 prochains mois pour appeler au pouvoir une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques. D’abord en Avril-Mai, lors de la présidentielle, puis aux législatives de Juin, et enfin aux municipales de Mars 2008.

Priorités
Sortir la France de la spirale du déclin est un chantier gigantesque qui nécessitera des efforts de la part de tous. Il faudra au moins deux quinquennats. Elu par le peuple pour remettre la France sur les rails de la prospérité, le futur président de la République devra donner au gouvernement, à l’Etat et aux partenaires sociaux des priorités et des objectifs clairs. Voici les 12 objectifs prioritaires que je fixerai si j’étais à sa place :

  1. Libérer le travail et le pouvoir d’achat en baissant les charges sociales et les impôts, en annulant les 35 heures et en simplifiant le code du travail,
  2. Obtenir que la politique monétaire européenne soit mise au service de la croissance et des exportations européennes,
  3. Reformer la représentation syndicale et le droit de grève (vote à bulletin secret), instaurer le service minimum dans les transports,
  4. Réduire les dépenses publiques, à commencer par celles de l’Etat, en donnant priorité budgétaire aux fonctions régaliennes (police, armées, justice),
  5. Relancer la construction européenne sur les bases de la coopération libre entre états et de la préférence communautaire,
  6. Mettre un terme aux négociations d’adhésion de la Turquie à la Communauté Européenne, proposer plutôt un partenariat privilégié,
  7. Obtenir la mise en place de tarifs douaniers européens pour que l’Europe nous protège contre les délocalisations,
  8. Adapter les formations dispensées par l’école et l’université aux besoins du monde du travail, développer l’apprentissage,
  9. Tarir les causes de l’immigration, en supprimant les aides diverses aux personnes en situation irrégulière et en investissant dans le co-développement,
  10. Rétablir les contrôles aux frontières nationales, pour lutter contre le terrorisme et le grand banditisme et contrôler les flux migratoires,
  11. Réinvestir les territoires interdits de la république, arrêter les leaders, créer des peines minimums automatiques, y compris pour les mineurs,
  12. Faire en sorte que l’Assemblée Nationale soit représentative de la société française en instaurant une dose de proportionnelle et en forçant tout fonctionnaire élu à démissionner de la fonction publique.


L'Europe au coeur de l'avenir de la France
Se limiter à 12 ne fut pas aisé, car il y a bien d’autres choses à faire encore. Bien que mon choix n’engage que moi, je pense que P2V n’aurait pas trop de mal à faire sienne cette liste d’objectifs prioritaires car tous font partie de son programme. Il ne vous aura pas échappé que, dans cette liste, près de la moitié des objectifs sont liés à l’Europe. Le futur président devra consacrer une part importante de son temps et de son énergie à convaincre au niveau européen. L’avenir de la France et celui de l’Europe sont indissociables : une France socialiste a donné naissance à une Europe bureaucratique ; une France de nouveau prospère et dynamique sera le moteur d’une Europe forte et rayonnante dans le monde.


Qualités
Pour réussir dans cette entreprise, il faudra que le futur président ait non seulement des convictions fortes, mais les qualités d’un vrai homme d’Etat :

  • Ambition visionnaire pour la France et l’Europe, foi résolue en notre capacité à relever les défis du 21ème siècle,
  • Constance et courage politique pour faire triompher la raison et le bien commun face aux idéologies et aux égoïsmes catégoriels,
  • Capacité à prendre des décisions, fondées sur le bon sens, le réalisme mais aussi sur une volonté farouche de défendre nos intérêts vitaux,
  • Autorité, capacité à convaincre et à faire respecter la volonté du peuple Français, tant sur la scène internationale qu’à l’intérieur même du pays,
  • Indépendance, que ce soit vis-à-vis des autres puissances internationales (US, Russie, Chine), ou des grands groupes mondiaux de l’industrie et de la finance,
  • Clairvoyance et fermeté face aux tentatives d’intimidation des terroristes en tous genres, groupes fanatisés et états « voyous » en lutte ouverte avec l’Occident,
  • Discernement et attachement aux valeurs de la République et de la morale naturelle, notamment sur les grands problèmes éthiques et de société,
  • Probité, intégrité, sens du service, détachement par rapport aux séductions du pouvoir.


Les raisons de mon choix
Outre son étoffe humaine et le fait que P2V possède, plus que d’autres, les qualités ci-dessus, ce sont les trois points suivants qui font qu’il s’impose à mes yeux comme le meilleur candidat :

  1. Son expérience réussie en Vendée (1er département pour la création d’entreprise, la lutte contre le chômage, l’insertion des RMIstes, l’aide aux familles, etc). Contrairement à d’autres, P2V a un vrai bilan, c’est-à-dire un bilan positif.
  2. Sa volonté de rompre avec le socialisme, tout en corrigeant les méfaits du capitalisme de rente, afin que la France redevienne un pays prospère, où il fait bon travailler, investir, innover, s’enrichir, élever des enfants et profiter du fruit de son labeur.
  3. La cohérence de son projet de redressement patriotique, et notamment ce qui touche à la construction européenne, en conformité avec la volonté exprimée par les peuples français et néerlandais lors des referendums de 2005.

Sur tous ces points, la différence avec NS est notable. Celui-ci a un bilan plus que mitigé et promet beaucoup de bonnes choses, mais aussi parfois leur contraire. Il est, en cela, en cohérence avec son slogan de campagne ambigu (« tout est possible »). Cf. mes articles précédents.

Sondages
Alors, certes, P2V n’est pas favori dans les sondages. J’en suis bien conscient, c’est un handicap : certains d’entre nous préfèrent donner leur suffrage à un candidat qui semble avoir une vraie chance d'être élu. Villiers a été très peu visible dans les médias, et ne fait pas une campagne marketing. De l’avis général, ses chances d’être au deuxième tour sont inexistantes. Cela dit, ses thèmes favoris sont repris par NS et SR, et les victoires idéologiques précèdent toujours les victoires électorales. D’autre part, les sondages indiquent aussi que la majorité des Français n’ont toujours pas choisit leur candidat, à moins de deux semaines du scrutin. Les jeux sont donc loin d’être faits. P2V sera peut être l’une des surprises du premier tour.

Votez pour vos idées !
Ce qui me met en rogne, c’est d’entendre des gens se dire prêts à voter pour l’un ou l’autre des « grands » candidats quand bien même certaines de leurs propositions sont très éloignées, voire absolument incompatibles, avec leurs propres convictions. Sous prétexte de vote utile, ou par conformisme, ces personnes n’envisagent pas de voter pour un « petit » candidat comme P2V, bien qu’ils reconnaissent être sur la même longueur d’ondes. Les calculs électoraux (« je vote untel pour éviter tel ou tel scénario au second tour »), sont non seulement risqués, ils faussent le jeu démocratique et conduisent inexorablement au status quo, qui est à l’origine de tant de maux dans notre pays. Au premier tour, il faut voter pour ses convictions, indépendamment des sondages.

Le Pen, pas la peine
Face aux deux « oui-ouistes » que sont NS et FB, Jean-Marie Le Pen (JMLP) est l’autre candidat du « non » à droite. Contrairement au vote Villiers, le vote Le Pen est un vote purement contestataire, et donc absolument inutile. En effet, JMLP ne sera jamais élu, et ce quel que soit son adversaire au second tour. Trop marqué, trop vieux. Veut-il vraiment être élu d’ailleurs ? Je me demande si chambouler le système et percevoir des millions d’euros de subventions de l’Etat ne suffisent pas à sa satisfaction personnelle. Malgré la loyauté d’une partie de son électorat, il est possible qu’une sorte de « transfert de bâton » s’opère entre le breton et le vendéen à l’occasion de cette élection. Je parie que les déçus du vote Le Pen de 2002 vont se reporter sur P2V. Car c’est P2V qui incarne l’avenir des idées patriotiques, mais cette fois dans une perspective de gouvernement. Et sans les écarts de langage douteux…

Ancrer Sarkozy à droite
Plus le score de P2V sera élevé, plus grande sont les chances que NS fasse une vraie politique de droite, s’il préside à l’avenir de la France. En effet, en affaiblissant le vote Le Pen, le vote P2V augmente les chances d’un duel traditionnel gauche-droite au deuxième tour. Face à JMLP, Sarkozy sera largement élu, mais sera aussi contraint de faire plus de concessions à ses électeurs de gauche, comme Chirac en son temps. Face à SR, NS sera élu aussi, l’électorat de droite, largement majoritaire en France, se regroupant naturellement sur sa candidature pour battre la gauche la plus archaïque du monde. Coincé dans la logique du cordon sanitaire placé autour du FN par Chirac, je doute que NS ne passe d’accord de désistement avec JMLP. Bien entendu, il n’aura pas de telle réticence vis-à-vis de P2V. CQFD.

Choisir en connaissance de cause
Faire fi des sondages, éviter les calculs électoraux fumeux. J’appelle chacun à voter pour le candidat le plus proche de ses convictions au premier tour, sinon rien ne changera jamais dans ce pays. Si cet article vous a un tant soit peu intrigué sur ce que propose Philippe de Villiers, renseignez-vous. Je recommande la lecture de son livre, « Une France qui gagne ». J’ai listé ci-dessous quelques unes des 337 mesures que compte son programme. Voir son blog, http://www.p2v.fr/ pour plus de détails.


  • Réduction de 50% des charges sociales sur les PME
  • Abrogation des 35 heures
  • Abolition du monopole syndical
  • Suppression de l’ISF
  • Suppression des droits de succession en ligne directe
  • Suppression des régimes spéciaux
  • Porter à 100% la retraite de réversion pour les veufs/veuves
  • Libérer l’âge de départ à la retraite
  • Multiplier les régimes d’épargne retraite
  • Revenue parental d’éducation de 1000 euros par mois
  • Actionnariat universel pour tous les salariés du privé
  • Ramener le taux maximal des prélèvements obligatoires à 38% (vs 44% aujourd’hui)
  • Mettre fin au regroupement familial et à l’aide médicale d’Etat
  • Instaurer une charte républicaine pour la construction des mosquées
  • Instaurer un « service patriote » de six mois